Bonjour à vous,
Comme près d’une centaine de sexologues, vendredi dernier, j’ai participé à l’Essentiel professionnel de la pratique sexologique qui visait à démystifier l’inspection professionnelle et les mécanismes de protection du public.
Dans la dernière année, nous avons mené un grand chantier qui a permis de revoir entièrement les outils, les processus et les bases de l’inspection. Nous avions le souci d’ajuster le processus aux réalités des divers milieux de pratique, que vous interveniez auprès de clientèle ou non. Grâce à un projet pilote mené en 2024-2025, nous avons pu recueillir les commentaires de sexologues volontaires qui nous ont permis de bonifier le contenu et la pertinence de nos outils d’inspection. Ainsi, d’une inspection se basant sur les connaissances et l’application des cadres normatifs, nous sommes passés à une inspection professionnelle qui se base sur les compétences des sexologues qui se déploient en différents niveaux et selon les contextes. L’inspection professionnelle constitue une occasion d’échanges, de réflexion et d’introspection permettant de renforcer nos compétences et de consolider la qualité de nos pratiques. Elle permet de prendre du recul sur celle-ci, d’identifier des pistes d’ajustements et de s’assurer que nos interventions, demeurent conformes aux standards de notre profession.
Lors de cet essentiel professionnel, nous vous avons aussi présenté le processus d’enquête du bureau du syndic, allant de la réception des signalements aux mesures disciplinaires. L’inspection professionnelle et le bureau du syndic jouent chacun un rôle important et complémentaire dans nos mécanismes de protection du public. Je suis consciente qu’il peut exister une certaine confusion entre ces deux mécanismes, ce qui peut contribuer à générer des inquiétudes et nuire aux objectifs de l’inspection. Le bureau du syndic réalise ses mandats dans un cadre strictement défini par la loi, avec indépendance et impartialité de manière équitable et transparente. Cette indépendance signifie que ses décisions ne reposent pas sur des opinions personnelles, mais bien sur les faits examinés durant son enquête à la lumière des articles du Code des professions, du Code de déontologie et des autres règlements professionnels.
Ces deux mécanismes de protection concernent l’ensemble des sexologues, peu importe le milieu de pratique, que les services soient rendus directement à la clientèle, ou lors d’interventions dans les différents médias, traditionnel ou numériques. Nos interventions doivent refléter notre expertise réelle, respecter le Code de déontologie et suivre les mêmes exigences de rigueur et de qualité que pour les interventions réalisées en personne.
C’est grâce au travail des sexologues qui repose sur la compétence, la rigueur et le sens des responsabilité que l’accessibilité à des services de qualité est possible. C’est cette pratique encadrée, soutenue par les mécanismes de protection du public, qui donne tout son sens à notre mission et assure la crédibilité de la profession. Pour en savoir plus, consultez les sections sur l’inspection professionnelle et le bureau du syndic sur notre site.
Marie-Claude Lafond, sexologue