Chroniques déontologiques

Chronique 1 : Introduction à la série de chroniques - Le secret professionnel : son cadre et ses exceptions

Le secret professionnel peut sembler familier, mais la portée des droits et des obligations qui en découlent demeure parfois une source de confusion. Bien que les renseignements communiqués aux sexologues par leur clientèle doivent être gardés en toute confidentialité, certains éléments peuvent ou doivent exceptionnellement être divulgués à des tiers sous certaines conditions. Il peut être difficile de s’y retrouver. Dans une optique de clarification des balises entourant la confidentialité et le secret professionnel dans l’exercice de la sexologie, l’Ordre professionnel des sexologues du Québec publie une série de chroniques déontologiques sur le sujet. Cette série vise à appuyer les sexologues dans leurs réflexions pour mieux comprendre le secret professionnel et les circonstances de sa levée.

 

Un mot sur la réflexion critique

Par la nature de leur exercice, les sexologues reçoivent des confidences délicates qui peuvent porter à croire qu’une action immédiate est requise, comme une divulgation ou une dénonciation. Toutefois, la règle générale demeure la protection des renseignements.

Comme les situations qui permettent la levée du secret professionnel sont de nature exceptionnelle, elles doivent être traitées comme telles avec prudence. Le jugement professionnel des sexologues est sollicité pour l’analyse critique requise pour la divulgation d’une information confidentielle. Cette capacité d’analyse, développée par la formation et la pratique des sexologues, est essentielle dans l’exercice de la profession.

Lorsque les sexologues évaluent la possibilité de divulguer un renseignement confidentiel ou de partager un dossier, il est de bonne pratique d’avoir les étapes suivantes en tête :

Réflexe

Protéger l’information confidentielle et faire preuve de discrétion.

Question

Se demander si la loi prévoit une exception qui permet le partage.

Validation

Valider les aspects cliniques et déontologiques, notamment par des lectures, auprès de collègues, en supervision, ou en allant chercher des conseils juridiques indépendants.

Action

Obtenir les autorisations (lorsque requises), procéder à la divulgation ou au partage, effectuer la tenue de dossier, etc.

 

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